Bronchoscopie rigide

Nature de l'intervention

But de l'intervention

Permettre l'examen de la trachée et des bronches principales à travers un tube rigide introduit par la bouche jusque dans la trachée à l'aide d'un téléscope. Le bronchoscope rigide est un tuyau rigide creux d'environ 50 cm de longueur et un cm de diamètre qui permet le passage, outre de l'optique et le câble d'illumination, de divers instruments permettant de recueillir des échantillons de mucus ou de tissu bronchique (ou trachéal).
La bronchoscopie rigide est également pratiquée afin de permettre le passage d'autres instruments de type thérapeutique destinés au traitement de lésions locales (comme des tumeurs, des cicatrices) ou à l'introduction, dans l'arbre trachéobronchique, de prothèses (appelées également "stents").
L'examen peut être réalisé sous anesthésie locale, anesthésie générale ou sédation.

Durée de l'intervention

En fonction des différents examens réalisés pendant la bronchoscopie, sa durée varie de 10 min à 2 h à 3 h.

Préparation avant l'intervention

La préparation est similaire à celle nécessaire pour une endoscopie bronchique, à l'exception du fait que l'examen se fait en position couchée sur le dos, avec la tête très étendue, ce qui peut poser problème à des personnes qui souffrent d'arthrose cervicale. Un soin particulier est porté à la protection de l'appareil dentaire afin d'éviter d'endommager des dents avec le bronchoscope rigide.

Risques de l'intervention

Degré d'urgence de ce type d'intervention

Variable selon l'indication de la bronchoscopie rigide.

Fréquence de ce type d'intervention

L'examen est pratiqué de façon routinière dans notre Institution.

Contre-indications à l'intervention

Rarement, des problèmes d'arthrose cervicale ou l'ouverture limitée de la bouche contre-indiquent cet examen.

Effets secondaires de l'intervention

Douleur au niveau du cou et de la gorge, toux, crachats de sang.

Risques inhérents à l'intervention

Ceux-ci sont du même type que ceux décrits pour l'endoscopie bronchique. Il peut arriver qu'au cours de l'examen une dent soit brisée ou déchaussée suite à une endoscopie rigide. Des douleurs de gorge ou de nuque peuvent survenir après une intervention longue. En fonction des examens réalisés pendant la bronchoscopie rigide, des crachats sanglants peuvent être émis ou de la toux en quinte peut survenir quelques heures après l'examen. En cas de mise en place de prothèses ou de destruction de tissu tumoral par électrocoagulation, des complication graves (par exemple perforation de la trachée, hémorragies massives pouvant entraîner le décès) ont été rarement décrites.

Que fait-on en cas de complications?

Des calmants pour la douleur et pour la toux peuvent être administrés.

Alternatives thérapeutiques ou diagnostiques

La bronchoscopie rigide est proposée lorsque d'autres méthodes plus simples n'ont pas permis d'obtenir le résultat souhaité.

Après l'intervention

Soins de suivi après l'intervention (prévention et gestion de la douleur)

Le patient reste couché pendant environ 30 min à 60 min. Le jeûne doit être maintenu durant 60 min après le réveil. En cas de douleurs, des anti-douleurs simples sont suffisants dans la grande majorité des cas pour contrôler lesdites douleurs.

Répercussions financières de cette intervention

L'examen est remboursé par la Mutuelle (voir fiche "fibroscopie"). Cependant, en cas d'acte thérapeutique avec mise en place d'une prothèse, la prothèse elle-même n'est pas remboursée. En cas de ponction-biopsie ganglionnaire par voie endo-bronchique, le coût de l'aiguille de ponction à usage unique est à charge du patient.

Refus de l'intervention

Le refus de l'intervention peut avoir des conséquences négatives pour la santé du patient si une autre alternative n'est pas trouvée pour effectuer l'acte diagnostique ou thérapeutique que l'état du patient requiert.