Gagner la course contre l’AVC
Journée mondiale de l’AVC
Touchant environ 20.000 personnes par année en Belgique, l’AVC est la première cause de handicap chez l’adulte. Le vieillissement de la population fait craindre aux spécialistes une augmentation de près de 20% des cas dans les prochaines années… Afin de répondre au mieux à cet enjeu majeur et diminuer les délais de traitement pour garantir le meilleur pronostic, les AVC doivent être prioritairement référés dans des centres experts agréés. L’INAMI vient de reconnaître les Cliniques Saint-Luc en tant que centre apte à pratiquer des procédures invasives (dont les thrombectomies) pour traiter les AVC. Il s’agit de procédures cruciales pour sauver des vies et limiter le handicap consécutif à un AVC.

Première cause de handicap chez l’adulte, l’AVC (accident vasculaire cérébral) touche 20.000 personnes tous les ans en Belgique. Si tous les âges sont concernés, sa fréquence augmente sensiblement au fil du temps : après 60 ans, près d’1 personne sur 6 fera un AVC.
Il existe deux types d’AVC : les AVC dits « ischémiques », autrement appelés thromboses (80% des cas), et les AVC hémorragiques, lorsque qu’un saignement se produit à l’intérieur du cerveau. Pour l’AVC ischémique, des traitements existent mais doivent prendre place très rapidement. En effet, lors d’un AVC, 2 millions de neurones meurent chaque minute !
Suite au vieillissement de la population attendu dans les prochaines années, des spécialistes prévoient une augmentation de l’incidence de l’AVC de 20%. Afin de faire face à cette inquiétante perspective et limiter au maximum les risques d’handicaps consécutifs à un AVC, ce dernier doit impérativement être pris en charge dans des centres experts organisés et habilités à prodiguer des traitements spécifiques.
Les Cliniques universitaires Saint-Luc viennent d’être reconnues par l’INAMI en tant que centre neurovasculaire apte à prodiguer des procédures invasives, dont la thrombectomie, pour la prise en charge des AVC.
Une course contre la montre
Dans le cadre de l’AVC, plus vite le patient est traité, mieux sera son pronostic. Pour cette véritable course contre la montre, chaque intervenant doit connaître son rôle, à l’instar des mécaniciens qui procèdent au changement des roues d’une F1 durant une course.
À peine arrivé aux Urgences, le patient, encadré par un neurologue de garde, réalise directement un scanner. Ce dernier révélera de quel type d’AVC il s’agit et du traitement indiqué. Pour les AVC ischémiques, une thrombolyse (traitement médicamenteux destiné à dissoudre le caillot sanguin responsable de l’AVC) sera recommandée. Les équipes mettent tout en œuvre pour que cette thrombolyse soit initiée moins de 30 minutes après l’arrivée aux urgences.
Dans un certain nombre de cas (10% environ), le scanner met également en évidence la présence d’un caillot important dans l’artère cérébrale, ce qui nécessitera un traitement complémentaire et plus invasif : la thrombectomie. Il s’agit ici d’introduire un cathéter via l’artère de la jambe du patient et d’extraire le caillot au niveau cérébral afin de lever l’obstacle et améliorer la perfusion du cerveau. Cette prise en charge doit avoir lieu le plus vite possible (idéalement dans les 6h) après le début de l’AVC et constitue un traitement de pointe qui modifie drastiquement le pronostic.
Après le traitement, chaque patient sera hospitalisé dans une unité neurovasculaire, appelée « Stroke-Unit », spécialement dédiée aux AVC. Durant ce laps de temps, les équipes médicales et soignantes investiguent les causes de l’accident afin d’éviter au maximum les risques de récidive.
La « Stroke-Unit » des Cliniques Saint-Luc
Aux Service des urgences des Cliniques universitaires Saint-Luc, un neurologue en permanence dédié aux AVC et cela, en étroite collaboration avec le Service d’imagerie médicale et la radiologie interventionnelle.
À la Stroke-Unit, le patient est pris en charge par une équipe pluridisciplinaire comprenant notamment des médecins, infirmières, kinésithérapeutes et ergothérapeutes avec une expertise dans les maladies cérébrovasculaires, ainsi que des assistants sociaux.
L’équipe participe activement à de multiple projets de recherches nationaux et internationaux sur les prises en charge hyper-aigües de l’AVC.